Très souvent sans gravité, l’infection urinaire est une affection banale. Elle touche plus les femmes du fait du rapprochement de l’anus et de l’urètre. Celui-ci est très court, ce qui réduit le parcours des bactéries pour atteindre la vessie. Le chemin est plus long chez les hommes.
Détecter une infection urinaire
Les symptômes de l’infection urinaire varient d’une personne à une autre. Dans la majorité des cas, les patients se plaignent d’un besoin d’uriner fréquent et d’une douleur dans la vessie. Des maux lombaires peuvent parfois être ressentis. Ces signes indiquent une inflammation de la vessie. L’infection provoque en effet une sensation de brûlure en urinant. La présence de sang dans l’urine est recensée dans 20 % des cas. Cela est pourtant sans gravité. La consultation est toutefois recommandée en cas de fièvre de plus de 38°, si la douleur est d’un seul côté, si la personne est enceinte ou si le patient est un homme qui a subi une intervention chirurgicale depuis moins d’un moins. Un Traitement infections urinaires spécifique est indispensable dans l’une de ces situations.
Confirmé par un test sur bandelette urinaire, le diagnostic dépend des signes cliniques. En ce bilan dépend également le traitement d'infections urinaires. Il faut l’effectuer après le premier jet d’urine. Le test permet de détecter les leucocytes et les nitrites. Ces éléments indiquent la présence d’une affection. Pour les infections urinaires non compliquées, le recours à un Examen Cytobactériologique des Urines (ECBU) n’est pas recommandé. Les examens complémentaires ne seront utiles qu’après l’échec du traitement, une rechute ou des cystites récidivantes.
Les principales causes de l’infection urinaire
En principe, l’urine est stérile. Exempte de micro-organismes, elle est composée d’eau (à 96 %), de sels et de composants organiques. Le système urinaire bénéficie de plusieurs moyens de défense contre les infections. Toutefois, en cas d’infection urinaire, il est colonisé par des agents infectieux, ce qui engendre une contamination de l’urine. Le médecin détecte la présence de bactéries en effectuant un diagnostic d’infection urinaire. Le fait de ne pas boire suffisamment simplifie très souvent la propagation bactérienne.
Dans près de 80 % des cas, la bactérie intestinale de type « Escherichia coli » est le germe responsable du trouble. Certaines infections sexuellement transmissibles à gonocoques ou à « Chlamydiae » peuvent aussi prendre la forme d’une urétrite. Les infections urinaires peuvent très rarement être causées par des bactéries propagées dans le système urinaire par le biais d’une infection située ailleurs dans l’organisme. Dans certains cas, les infections urinaires résultent de calculs urinaires. Ces derniers bloquent partiellement l’urètre ou la vessie. Les bactéries se développent et déclenchent une infection. Chez les hommes de plus de 50 ans, l’augmentation du volume de la prostate est une cause fréquente de l’infection urinaire. Les malformations congénitales peuvent parfois causer des cystites. Ces dernières sont souvent repérées dans l’enfance.
Les personnes à risque
Les femmes, notamment les plus actives sexuellement, sont les plus sujettes à l’infection urinaire. Cela est estimé à 50 fois plus élevé que chez les hommes. En raison de la pression exercée par le bébé sur le système urinaire et des modifications hormonales pendant la grossesse, les femmes enceintes sont particulièrement à risque. Les femmes après la ménopause sont plus sujettes aux vaginoses. La diminution du taux d’œstrogènes relative à ce phénomène naturel lié à l’âge favorise les infections urinaires.
Les personnes diabétiques sont très souvent victimes de cette affection. Le taux de sucre élevé dans l’urine constitue en effet un milieu favorable pour le développement bactérien. Ces sujets ont une sensibilité accrue aux infections urinaires. Les individus qui sont soumis à une introduction de sonde dans l’urètre et ceux qui ne peuvent pas uriner de façon normale ou qui sont inconscients font généralement face à ce trouble. La surface soupe du tube facilite le transfert des bactéries vers la vessie, ce qui risque d’infecter les voies urinaires. Les seniors qui rencontrent plusieurs facteurs (comme le sonde urinaire, l’hospitalisation, les troubles neurologiques, etc.) sont des sujets à risque. Les hommes souffrant d’hypertrophie bénigne de la prostate ou de prostatite sont majoritairement atteints d’infection urinaire.
Les mesures préventives
S’hydrater suffisamment est l’une des mesures préventives de base de la cystite. Les professionnels de santé recommandent aux adultes de boire 6 à 8 verres d’eau par jour, selon le poids. Le jus de cranberry s’avère particulièrement intéressant pour prévenir les rechutes. Il empêche l’adhésion des bactéries aux parois des voies urinaires. La production d’urine d’un adulte sain est estimée entre ½ et 2 litres par jour. Ne retenez pas trop longtemps votre envie d’uriner afin d’empêcher la prolifération de bactéries. La lutte contre les troubles du transit intestinal, notamment la constipation combat aussi les infections urinaires. Cela évite en effet la stagnation des bactéries dans le rectum. Pour les femmes et les jeunes filles, il est conseillé de s’essuyer avec du papier hygiénique de l’avant vers l’arrière après chaque urine ou selle. L’utilisation de produits déodorants intimes est à éviter autant que possible.